Téléconsultation ALD

❓ Résumé du problème à investiguer

Plus de 714k patients sont en affection longue durée fin 2022, dont parmi eux plus d’un quart sans médecin traitant —soit 180 000 patients. Le patient chronique multiplie les rendez-vous médicaux, sans avoir besoin d’un examen physique direct (palpation) à tous les rendez-vous. Remplacer certaines consultations par de la téléconsultation pourrait renforcer l’accès, diminuer les temps de transport, diminuer la charge mentale (attente dans les services hospitalier, maintient dans l’environnement du patient), et économiser des frais de déplacement (pour le patient et l’assurance maladie).

👱 Destinataires du service

1. Médecins de villes : généralistes et spécialistes, exerçant en libéral (cabinet, MSP), ou en centre de santé
2. Patients : les patients en ALD (cardiaque, diabète, cancer, psychiatrie).

⭐ Principaux enjeux :

• Comprendre les freins et leviers professionnels à l’acceptabilité et à l’intégration de cette nouvelle offre dans les pratiques
• Identifier les parcours types des patients en ALD afin de repérer les séances où la palpation n’est pas nécessaire
• Identifier les bons canaux d’acquisition, côté patients ou médecins, et voir si le numérique peut y contribuer

✨ Résultats de l’investigation

Lors du comité de fin d’investigation, déroulé le 14/05/24, l’équipe a pu présenter les résultats de la première phase et dérisquer l’investissement dans un produit numérique. Ont été effectués :

• Une enquête en partenariat avec France Asso Santé et la direction générale de l’offre de soin (DGOS) a été menée auprès de 150 répondants présentants une ALD pour diabète de type 2 ou oncologie.
• Des entretiens qualitatifs avec des professionnels de santé (notamment en oncologie libérale, en diabétologie libérale, en médecine généraliste et en infirmerie).

La synthèse de l’investigation donne lieu aux apprentissages suivants :

• Les patients, à 95%, des patients connaissent la TLC mais l’utilisent peu en pratique. Ils souhaitent disposer davantage d’une offre complémentaire de téléconsultation (car sont reconnus les gains en temps, la rapidité de prise en charge, et l’évitement de longs trajets), mais attendent que ce soit le médecin qui propose ce mode de consultation.
• Du côté des professionnels de santé, l’investigation révèle un besoin d’accompagnement, notamment dans les modes d’organisation pour s’adapter à cette nouvelle pratique, et flécher les consultations qui peuvent se faire en téléconsultation sans perdre en qualité de soin.

Un produit numérique n’est pas indiqué, mais l’approche frugale du mode “produit” reste valide : il a été conseillé de déployer des modèles organisationnels types (téléconsultation et téléconsultation assistée), avec des tests à petite échelle auprès des quelques maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) et/ou communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), avant de les déployer à l’échelle nationale, avec une clause de revoyure à 6 mois, comme le préconise la méthode.

Par ailleurs, les résultats de l’enquête menée sur les quelques 150 patients en ALD seront bientôt publiés.