ROMIN

Contexte

Le ministère de la Justice ⚖ a enregistré une forte hausse des décisions rendues par les juridictions correctionnelles à partir de 2020. Parmi les délinquants condamnés cette année-là et les suivantes, plus de 40% étaient en état de récidive, ce qui signifie qu’ils étaient connus, voire avaient été accompagnés par les Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (Les chiffres clés de la justice édition 2023 (p. 21)).

Depuis 2018, le Référentiel des Pratiques Opérationnelles 📖, relatif à la méthodologie d’intervention en SPIP, propose la transposition en France du modèle Risque-Besoins-Réceptivité, dont la validité a été scientifiquement démontrée pour l’accompagnement des personnes condamnées, dans un objectif de prévention de la récidive.

Problème

Cette méthodologie suppose une adaptation des pratiques professionnelles en SPIP ainsi que du contexte d’intervention.

Cette implémentation exige pour les professionnel.les de pouvoir visualiser la faisabilité générale de la méthodologie du RPO1. Au-delà de l’acculturation à l’évaluation du risque de récidive, de la guidance pour planifier l’accompagnement et du soutien méthodologique au savoir-être et aux techniques efficaces pour engager et soutenir le changement, ROMIN dynamise l’accompagnement grâce à des outils d’intervention ciblant les facteurs de risque de récidive.

Afin de conforter les agents quant à l’efficacité de leurs interventions et valoriser leur engagement, ROMIN partage les solutions d’intervention de la communauté des professionnel.les en SPIP.

Solution en construction/accélération

En pratique : je suis conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP), j’évalue le profil de la personne condamnée que j’accompagne puis nous définissons ensemble un plan d’accompagnement.

Quels outils vais-je utiliser pour chacun des facteurs de risque à travailler ? Je consulte ROMIN 💻 ! 1 seul critère à renseigner : le facteur de risque de récidive.

J’accède à l’ensemble des outils d’intervention répertoriés. Je consulte la fiche-outil, je prends connaissance du temps nécessaire à la mise en œuvre, du mode d’emploi et je télécharge les supports nécessaires. Afin de garantir la captation du bon outil, ROMIN me guide dans les phases amont à l’intervention par l’aide en ligne à la planification de l’accompagnement et, sous peu, à l’exploration du profil de risque de récidive.

ROMIN s’intègre à l’environnement professionnel des agents et constitue un équipement supplémentaire de soutien technique, en coordination avec les solutions existantes.

La communauté professionnelle échange et parfait les outils et fonctionnalités partagés. La documentation méthodologique, accessible en permanence, offre une prise de recul aux professionnel.les garantissant un effet maximisé de l’accompagnement structuré de la personne condamnée.

Prochaines étapes

ROMIN est en ligne et accessible aux premiers utilisateurs depuis avril 2023. Leurs retours permettent des ajustements et le développement de nouvelles fonctionnalités adaptées à leurs besoins de terrain comme celui de profiter de retours d’expérience ainsi que de la mise en lien avec des collaborateurs à même de développer leurs savoir-faire.

ROMIN donne accès à près de 70 outils ciblés et ce volume continue de grandir en permanence. Sous peu, au-delà des outils mobilisables en entretien individuel, il donnera accès aux différents programmes connus et valorisera les supports dont l’impact positif a été démontré.

Une cinquantaine de SPIP participent à l’expérimentation de ROMIN. Le déploiement de la solution numérique à l’échelle nationale mobilisera de plus en plus nos meilleurs ambassadeurs sur le terrain, en directions interrégionales et au sein de l’administration centrale.

L’impact de ROMIN se mesure via les données statistiques de consultation auxquelles sont combinées les retours qualitatifs de nos utilisateurs. Au-delà, les professionnel.les chargés du soutien technique (directeur.ice pénitentiaire d’insertion et de probation, psychologues en SPIP et unités de soutien métier) contribueront à mesurer notre participation globale à l’application du modèle efficace à la prévention de la récidive.